Qu’est-ce que le halo en formule 1 ?
La Formule 1 évolue et avec elle l’équipement évolue aussi, pour s’adapter à toujours plus de vitesse et de performance, comme c’est le cas pour le halo.
Le halo, qu’est-ce que c’est ?
Le halo est tout simplement un arceau de sécurité. Sa structure en titane se trouve au-dessus du cockpit de la formule 1, une partie devant le volant, une autre de part et d’autre du casque du pilote. Son nom vient du fait que cet arceau a une forme circulaire, pouvant faire penser à une auréole. C’est l’écurie Mercedes qui a eu l’idée du halo en 2015. Le prototype en acier a d’ailleurs subi des tests violents : visé par un canon à azote de la Royal Air Force, il a dévié un pneu de 20 kg lancé à 225 km/h. Ferrarri l’a testé en situation d’essais en 2016. Et c’est en 2018 qu’il est homologué et rendu obligatoire par la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile).
Il est désormais en titane, plus léger et plus résistant que l’acier. Il vient en complément de l’arceau de sécurité placé au-dessus du casque du pilote. Il a été étudié pour protéger le pilote des débris qui arrivent de face et est censé être la pièce la plus solide de la formule 1 alors qu’il ne pèse que 7 kg.
À quoi sert-il ?
Le pilote porte déjà un casque, et il a un arceau au-dessus de la tête. Pourquoi a-t-il été rendu obligatoire ? Si le casque et l’arceau protègent le pilote en cas d’accident grave, comme lors d’un tonneau ou une glissade à l’envers, il ne protège pas des débris propulsés dans les airs lors d’un accident impliquant les formules 1 qui sont devant. Des débris comme un objet de l’environnement (les murs de pneus par exemple), un morceau de monoplace (un débris de carbone, une roue, essieu compris) ou une autre monoplace entière.
Conçu pour résister à une charge de 12,7 tonnes, il est l’ultime rempart entre le pilote et les dangers qui le guettent.
Un équipement décrié et pourtant efficace
Au début, le halo n’a pas fait l’unanimité. Mais alors que lui reproche-t-on ? On l’a accusé de gêner la visibilité des pilotes. En effet, conduire à 300 km/h avec une barre devant les yeux pourrait paraître dangereux, mais peu de pilotes se plaignent réellement de ce problème. Le débat se situe à un autre niveau. Esthétique d’abord, le halo dénaturerait la forme originale du monoplace. Philosophique ensuite, en lui donnant l’allure d’une voiture fermée. Pratique enfin, car pour certains pilotes, il représenterait une difficulté supplémentaire à s’extraire du cockpit, surtout en cas d’urgence car il faudrait jusqu’à 4 secondes de plus pour sortir.
Rajouter 7 kg de titane, cela change forcément d’autres éléments que le visuel. Le poids de la voiture en premier. Une formule 1 ne doit pas dépasser 733 kg, pilote compris. Mais il y a des implications également dans l’efficacité aérodynamique, car cela rehausse le centre de gravité de la monoplace, alors qu’elles sont conçues pour rouler au plus près du sol. Les flux d’air ont dû être repensé également pour ne pas empêcher l’air d’entrer dans l’arrivée située au-dessus du pilote.